Quand l'automne arrive

Alors que vous, dans l'hémisphère nord vous allez vers le printemps, l'été, les beaux jours, les shorts et les barbeuc', nous, pauvres que nous sommes, allons vers l'hiver. A vous maintenant de nous narguer avec votre belle saison. Ces derniers jours il caille à Christchurch. Les arbres perdent leur feuilles ou s'habillent en rouge.
Il faut vite qu'on se dépèche de visiter l'île du sud avant que l'hiver n'arrive. On vous rappelle que le sud de l'île du sud n'est pas si loin que ça de l'antartique. Et quand le vent vient de l'antartique, et ben ça se sent!

La semaine dernière on a entamé notre périple "visite de l'île du sud". C'est d'ailleurs ça les dernières photos qu'on a rajouté à l'album. On a été à l'ouest de Christchurch, dans un village de 60 habitants nommé Arthur's pass (la cascade et la forêt sur les photos), et au bord du lac Coleridge. Là-bas on s'est fait réveiller en fanfare par une habitante qui n'était pas contente de voir le supervan garé dans son village de si bonne heure le matin. Mais c'est pas trop grave, pour compenser on a vu de beaux paysages. Avant de rentrer, on est partis faire une balade de l'autre côté de Christchurch, sur la péninsule de Banks. Là aussi c'était super beau. Il y a un village, Akaroa, qui fut le point de chute des premiers Français en Nouvelle-Zélande. Pour la petite histoire, ils avaient acheté les terres aux Maoris afin de s'installer là. Mais les anglais, arrivés en Nouvelle-Zélande avec le Captain Cook  juste avant les French leur ont dit que l'achat des terres ne valait rien, car elles leur appartenait déjà (aux Anglais). Ha! La Nouvelle-Zélande a faillit être française. A quelques jours près! Du coup, Akaroa est restée la ville des Français. Des descendants de ces premiers Français y vivent encore, et plusieurs rues ont des noms français.

C'était bien de bouger un peu de la ville. Ca nous a fait du bien de retrouver le supervan et les grands espaces. On n'a pas croisé grand monde sur les routes, et il n'y avait aucune boutique, rien! ah si, des moutons! Partout. Et des biches. J'ai réussi à m'arranger pour avoir 4 jours de libre, donc on repart samedi soir pour une autre virée. On pense remonter au nord du sud, dans un grand parc national, Abel Tasman (du nom du monsieur qui a donné son nom à la Tazmanie).
Cédric est toujours homme au foyer. Il a appris à faire du pain, et franchement il gère grave! C'est notre coloc russe, Oleg, qui lui a appris. Il était boulanger en Russie. Comme je travaillais à la boutique de perles samedi dernier, c'est mon homme au foyer qui a assuré le marché. On est contents parce que chaque semaine ça marche bien. Cédric amadouait les clientes avec sa guitare et son accent français, et hop, une paire de boucles d'oreilles vendue à chaque fois! A côté de notre stand il y a un Maori qui m'apprend des mots maori contre des mots français. A la boutique ça se passe bien. J'ai maintenant un contrat de 17h par semaine, plus des heures sup' parfois. Je leur crée aussi un blog et je vais bientôt animer un atelier bijoux. Ca plus le marché, ça nous fait assez pour vivre.

Donc voilà, à part le froid qui nous guette, tout va bien.
On espère qu'il en va de même pour vous, qui êtes juste en dessous de nous si on regarde à travers la terre. Il fait beau chez vous?

On vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures!
Et joyeuses Pâques (ici aussi c'est férié)